« Suite à de nouvelles agressions à Anjouan contre des Européens, il est fortement recommandé de surseoir à tout voyage dans cette île. http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/conseils-par-pays/comores/ » le site précise que l’Information reste toujours valide ce 1er août 2016.
Le communiqué a vite fait le tour des rédactions et les réseaux sociaux. Jette le discrédit sur la destination Anjouan. Cette recommandation du Ministère des Affaires étrangères et européennes de la France est perçu à Anjouan comme « une provocation aux habitants de cette île toujours accueillants aux étrangers et très chaleureux aux français. Les français et les européens qui vivent en toute quiétude à Anjouan. Certes Anjouan a ses hauts et bas avec une justice et des autorités qui ne font rien pour endiguer la source de cette montée de violence récente sur des cibles bien indiquées, les supposés kidnappeurs d’enfants mais je me suis jamais senti menacé de quoi que ce soit. Dieu merci je vis à Mutsamudu et je suis en sécurité. Contrairement à Mayotte contrôlée par la France où je suis passé il y a quelques jours. » Nous confie Mohamed Abdallah un franco-comorien en vacances à Mutsamudu.
A la gendarmerie et à la police aucun acte d’agression contre des étrangers n’a été recensé ces dernières semaines pouvant justifier un tel communiqué. Pourquoi donc ce communiqué et spécialement à Anjouan ? La question reste pour l’instant entière d’autant plus que le communiqué publié le 30 juillet et mise à jour le 31 juillet n’a fait l’objet d’aucun commentaire de la part d’un officiel comorien jusqu’à présent.
Un conseil pour les mabawas, Mayotte aux JDJOI à Madagascar, de l’énergie polluante… et non d’Anjouan.
Et pourtant, tout le gotha du pouvoir en déplacement d’Anjouan samedi pour un conseil de ministre en grande pompe, n’a parlé que du projet d’énergie polluante à transférer à Voidju (la fameuse centrale indien à fioul lourd) de participation de la délégation des maorais aux jeux des jeunes de l’océan indien en invité et non avec le drapeau comorien, ni français…, on a tout simplement ignoré le sujet jugé peut être trop léger pour être une préoccupation immédiate du gouvernement. Un conseil des ministres à Anjouan et qui a traité des sujets reflétant moins les préoccupations immédiates de sa population, telle sont en sommes les premières conclusions de ce dernier Ndzuani-Raid gouvernemental. Quant à la diabolisation gratuite de cet « ami » qui nous cherche des poux, même à la conférence de presse du président Azali et son gouvernement on n’en a fait écho. Ce scandale diplomatique qui devrait sérieusement affecté le président passe inaperçu. A moins que… l’information ne soit pas passée par ses oreilles pourtant très réceptifs selon ses proches. Encore moins ces derniers.
KAY, journaliste et reporteur Comores infos
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