Harare Rémy Rioux, secrétaire général adjoint du ministère des Affaires étrangères, après des rencontres avec des membres du gouvernement de Robert Mugabe, l’a déclaré vendredi à Harare après des rencontres avec des membres du gouvernement de Robert Mugabe.
» Nous voulons une normalisation complète des relations « , a-t-il dit devant la presse, » nos relations en ce moment sont anormales. Nos relations commerciales sont inférieures à leur potentiel. L’engagement à normaliser les relations est très réel de part et d’autre « .
Le Zimbabwe, a noté M. Rioux, a commencé à rembourser sa dette au Fonds Monétaire international (FMI), » ce qui est encourageant « .
» En ce qui concerne la dette au Club de Paris, ils sont en train de recalculer les montants. Les chiffres exacts ne sont pas complètement connus « , a précisé M. Rioux, qui devait notamment rencontrer au cours de sa visite le ministre des Finances Patrick Chinamasa.
Le montant exact de la dette du Zimbabwe à la France n’a jamais été rendu public. » Nous devons de l’argent à la France « , avait admis M. Chinamasa en mars, » c’est pourquoi il est très important pour nous d’épurer nos arriérés ou de trouver un mécanisme pour le faire, de façon à nous permettre de négocier de nouvelles injections de ressources » dans l’économie zimbabwéenne, qui a un besoin pressant d’investissements.
L’économie du Zimbabwe s’est effondrée depuis le début du 21e siècle, notamment à la suite d’une réforme agraire très controversée. L’État a accumulé environ dix milliards de dollars de dette. Le Zimbabwe est l’un des rares pays au monde qui n’a plus de monnaie nationale, suite à l’hyperinflation des années 2000. Le dollar américain y est la principale devise en circulation.
Début mars, le FMI avait laissé entendre que le Zimbabwe pourrait bientôt prétendre à de nouveaux prêts, à condition que des réformes structurelles soient mises en œuvre. L’une de ces réformes suggérée était l’assouplissement de la loi dite » d’indigénisation « , qui oblige toute entreprise étrangère installée au Zimbabwe à céder au moins 51% de ses parts à des Zimbabwéens noirs.
VOA Afrique
Réagissez à cet article