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La Tragédie de Usipvo: Une mère de famille de 43 ans est décédée du Covid-19

Une mère de famille de 43 ans, diagnostiquée de COVID 19, est décédée la nuit du mardi 16 au mercredi 17 juin à l’ hôpital de Samba. De nombreuses questions sont soulevées allant de l’accueil à El Maarouf à l’enterrement , en passant par le diagnostic et les soins.
HaYba a été saisi des mercredi. Face à l’émotion légitime, nous avons demandé aux proches et aux témoins de prendre le temps de la réflexion pour que les témoignages reposent sur les faits et non la colère. Nous publions ce court post sur la base d’un compte rendu écrit par un membre de la famille. Nous en avons parlé avec le Dr Djabir, qui pense que le corps médical à El Maarouf doit revoir la prise en charge des patients.
Nous publierons incessamment une vidéo témoignage du mari de la victime.

Ci- dessous le texte reçu

Cas de Covid19 mal diagnostiqué, la patiente décède à Samba
Une femme asmatique
a été amenée au dispensaire de son village le dimanche dernier. A 23h, vu son état, elle a été transférée aux Urgences d’El-Maarouf et où elle a été mise sous oxygène. Ses enfants étaient avec lui.

Dans la nuit de lundi, l’oxygène s’est terminé. Elle est restée avec l’appareil vide jusqu’au lendemain à 8h. Mardi matin, le Docteur Djabir, chef des Urgences constate l’état de la patiente et fait une réunion de crise dans la pièce même où était la malade avec le personnel des Urgences. Il leurs aurait dit selon le fils de la dame, que l’oxygène c’était pour aider le malade à respirer, sans oxygène dans les bouteilles, « yapvo yemachini yitsokahula yemwade », Le respirateur n’a fait qu’aspirer. Ensuite le Docteur Djabir est allé chercher du matériel à lui pour venir brancher la malade. Après, elle allait un peu mieux.
Toujours le Mardi à 15h, ils ont décidé de la transférer à l’annexe de Dubai, son fils et un ami de son fils sont montés avec elle dans l’ambulance.
A ce moment là, le Docteur Djabir a maintenu qu’un diagnostic de COVID 19, n’avait pas été établi. Son fils aîné déclare qu’à partir de ce moment, ils ne pouvaient rester avec elle. Ils l’ont juste aperçu de loin.
A 18h, ils ont vu le personnel installer un matériel de perfusion et 1h après on leur a annoncé qu’elle avait le Coronavirus.

(Le fils déclare se souvenir de prélèvements qui ont été fait sur sa mère, mais il était étonné de la rapidité des résultats. )
A 23h, la dame a été transférée à l’hôpital de Samba. Vers 1h du matin, on leur a annoncé son décès. Quelqu’un a dit au mari de la défunte de prévenir le village afin qu’ils creusent la tombe en attendant que le personnel habilité amène le corps pour l’enterrement.
Le village s’est réveillé à 2h du matin pour faire les préparatifs. Le matin on les a informé qu’il n’y avait pas d’ambulance disponible.
A 11h, l’ambulance est arrivée suivie d’ un pick-up transportant des personnes en combinaison de protection.

La prière du mort a été fait près du cimetière, les gens du village n’avaient pas tous de masques et la place était trop petite pour faire respecter la distanciation.
Au moment de la mise en terre, le personnel envoyé pour le faire ne savait pas comment placer un mort dans la tombe. Constatant cela, les gens du village leur ont dit d’arrêter et le frère de la défunte est descendu dans la tombe pour coucher le corps et procédé aux derniers sacrements. Le frère n’avait aucune tenu de protection et ne portait pas de masque. Une fois fini, les agents l’ont amené à l’écart pour le désinfecter.
Le lendemain, des gens sont venus en ambulance, d’abord au dispensaire et ont voulu aller désinfecté la maison de la défunte. Le village a refusé, les villageois ont jugé la procédure fantaisiste. La défunte a côtoyé beaucoup de gens alors qu’elle était malade. Beaucoup de personne des 4 coins de l’île sont venus à son enterrement et étaient dans sa maison sans aucune protection.

Hayba Fm

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