Le général Mohammad al Dahabi, ancien chef des services de renseignement jordaniens, a été condamné à treize ans de prison pour corruption dimanche 11 novembre.
Cet officier supérieur a été à la tête des services de renseignement du royaume hachémite de 2005 à 2009. Il a été reconnu coupable de blanchiment d’argent, de détournement de fonds et d’abus de pouvoir. Le tribunal d’Amman lui a en outre ordonné de restituer 30 millions de dollars.
Il s’agit du premier procès d’envergure entamé dans le cadre de l’opération anticorruption lancée après une série de manifestations inspirées du « printemps arabe » dans le pays. L’affaire était jugée par une juridiction civile, ce qui est sans précédent en Jordanie. Les rares officiels poursuivis comparaissent d’ordinaire devant des tribunaux militaires ou spéciaux décriés par les mouvements de défense des droits de l’homme.
Pour ses partisans, le général Dahabi, qui se dit innocent, n’est que le bouc émissaire d’une lutte d’influence au sein du pouvoir.
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