Les prochaines élections anticipées aux Comores approchent à grand pas. Durant cette période, les cœurs risquent de se déconnecter de la raison. Mais jamais nous devons oublier que malgré nos divergences, notre objectif doit être unique. La sauvegarde de la nation doit être le dessein de notre engagement politique.
La nation, ce sont ces hommes et ces femmes qui ont un lien indéfectible d’amour et de sang avec notre cher pays. Ce sont l’attachement et l’amour que l’on éprouve pour nos territoires, notre histoire, nos proches et nos concitoyens, qui nous poussent à nous engager.
Oui il faudra parler programme. Oui il faudra parler bilan. Oui il faudra parler résultat et donner des chiffres. Mais au-delà de toutes ces données, il faudra oser parler d’amour. L’amour reste aujourd’hui le dernier rempart à la division définitive du pays et à la dictature.
Face aux méfaits passés et présents des uns et des autres, nous devons collectivement répondre par une justice certaine et définitive. Cette justice n’est pas uniquement institutionnelle, elle peut aussi être citoyenne.
Face aux provocations et manipulations des uns et des autres, nous devons collectivement répondre par le sens de la responsabilité.
Malgré les rancœurs et colères qui peuvent habiter chacun de nous, nous devons nous efforcer de débattre et argumenter avec objectivité et respect. Parce que ces élections seront scrutées par le monde entier, nous devons contribuer au rayonnement de notre pays en haussant le niveau et la qualité des débats.
Pour ne pas polluer le débat avec des sujets annexes et futiles, bannissons les attaques personnelles et autres images dégradantes. Débattons des Vrais sujets, certes avec conviction mais avec respect.
Mon souhait est qu’à travers les débats et la gestion de ces élections, nous contribuons tous à donner corps et sens à notre Union.
Bendjadid AHAMED
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