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L’archipel des Comores inaugure son tout premier festival d’art contemporain

Les Comores ont pour la première fois de leur histoire un festival d’art contemporain, manifestation dont l’organisation parrainée par le Sénégal est une « gageure » dans le petit archipel.
Depuis jeudi, le public peut découvrir une quarantaine d’artistes, dont certains venus de France et de Belgique, ainsi que des oeuvres du sculpteur sénégalais Ousmane Sow, parrain de l’événement. « Je suis ravi de ce que j’ai découvert. C’était une gageure pour les organisateurs, ils ont réussi à relever le défi », a commenté Ousmane Sow auprès de l’AFP lors de l’inauguration.
« La qualité des oeuvres est prometteuse, il y a une homogénéité, c’est rassurant, la relève est assurée », a-t-il dit, après un tour dans la médina de la capitale Moroni au son d’un « dzumari », une flûte ancienne en voie de disparition.
L’exposition, inaugurée par le chef de l’Etat Ikililou Dhoinine, se tient au Palais de Hamramba (Assemblée fédérale).
« Je suis très satisfaite, c’est au-delà de mes espérances. Ce n’est pas du foot, c’est le premier festival d’art ici, sa mise en place fut difficile », a souligné, la voix nouée par l’émotion, Mme Fatima Ousseini, à l’initiative de ce festival complété par d’autres manifestations, danse, artisanat et gastronomie.
Mme Ousseini a « salué la manière dont le gouvernement s’est investi dans ce projet. J’ai confiance en l’avenir ».
Le festival accueille aussi des stands de livres sur la littérature comorienne et africaine. Des images de la vie quotidiennes des pays de la région des photographes Olivier Zolger et Henri Douglades.
« La plupart des oeuvres s’articulent autour de l’idée de la connaissance de soi », a expliqué pour l’AFP l’écrivain comorien Mohamed Nabahane, auteur du premier roman entièrement écrit en comorien et qui « parle de la violence du déracinement et de l’exil ».
« Notre objectif est de travailler et d’installer ce festival dans la région », affirme à l’AFP le peintre Denis Balthazar, et compagnon de Mme Ousseini.
Française d’origine tunisienne installée à Mayotte, Nadia Nasri présente une oeuvre où prédominée le bleu, le blanc, et l’or de l’Orient. « Il y a mes origines méditerranéennes, mais j’introduis des choses locales », explique-t-elle.
La question qui hante les organisateurs est l’avenir du festival dont ils espèrent faire une biennale. « Cela dépendra des acteurs économiques et culturels », a confié Balthazar. L’exposition ferme ses portes le 18 juin.
Source: leparisien.fr
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