Il y a un an jour pour jour, Telma Comores a officiellement lancé ses services à Moroni. Le soir ce vendredi à l’hôtel Golden Tulip (précédemment le Cristal Istandra) le deuxième opérateur a sifflé sa première bougie. L’occasion de parler des efforts jusqu’ici réalisés mais aussi des perspectives. Dans son discours de la fin, le vice-président chargé des télécommunications a « exigé » au nouvel opérateur de « doubler » son effectif d’ici l’an 2018. Mr Said Abdallah Sarouma, dans un ton désobligeant, a lâche qu’il « s’en fout » des arguments du genre «techniquement notre équipe est complète ». « Ce que je veux, c’est de doubler votre effectif d’ici l’an 2018 », a-t-il tranché avec fermeté, celui qui s’en fout que l’équipe soit complète ou pas.
« Un jeune, un emploi »
L’opérateur historique Comores Telecom peine à s’en sortir à cause justement de son pléthore de personnel, de surcroit non qualifié. Ce qui lui arrive, ainsi qu’aux autres sociétés d’Etat, ne semble pas servir d’un cas d’école à ce gouvernement. Ce dernier se permet dangereusement à forcer la main au secteur privée dans le but justement de remplir sa promesse de campagne selon laquelle « un jeune, un emploi ». Forcer Telma à doubler son effectif c’est le forcer à avaler le poison made in Comoros qu’est la surabondance du personnel dans les sociétés. Cette décision n’honore pas le gouvernement de l’émergence. Les investisseurs étrangers vont hésiter à venir s’ils apprennent que c’est le gouvernement qui fixe le nombre d’agents à employer, et non l’entreprise selon ses besoins.
M.Djoumbé/Comores infos
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