Le ministre en charge des élections a fait part « d’un engouement » de la population pour se présenter dans les bureaux de votes et exercer leur droit civique. Il a déclaré « qu’aucun incident n’a été signalé à Ngazidja à part un cas isolé dans le bureau de vote d’Irungudjani qui a été vite maîtrisé ». À Ndzuani, « la situation est sous contrôle alors que le scrutin se poursuivait à Mwali ». Cette déclaration de Mohamed Daoud a été faite ce dimanche à 13h.
Sept heures après le démarrage du scrutin, le ministre de l’Intérieur chargé de l’organisation des élections, Mohamed Daoudou, a convié la presse pour faire le point sur le déroulement du double scrutin. Il a déclaré qu’en général, « le scrutin se déroule dans un climat apaisé et sincère sur l’ensemble des îles de Ngazidja, Ndzuani et Mwali ». La déclaration du ministre a été faite aux environs de 13h passées.
Mohamed Daoud a souligné qu’au niveau de l’île de Ngazidja, « le scrutin se déroule dans le calme et aucun incident n’a été signalé depuis l’ouverture des bureaux de votes à 7h 00, heure prévue par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) ». Toutefois, il a indiqué qu’en milieu de journée, un incident a été signalé au niveau du bureau de vote d’Irungudjani à Moroni, mais, à l’entendre dire, « la situation a été maitrisée et les opérations ont repris leur cours ».
Au niveau de Mwali, le ministre de l’intérieur a parlé des bureaux de votes qui ont ouvert à l’heure prévue. Selon lui, « des incidents ont été signalés dans deux bureaux de votes à Mabahoni et Ndrondroni avec des urnes saccagés ». Mais, selon lui, « la Ceni a procédé à leurs remplacements et le vote a repris ».
À Ndzuani, le ministre de l’Intérieur a fait mention de « six localités dont dix bureaux de votes ont connu un scrutin mouvementé, les opérations de vote ont été interrompues suite à des saccages d’urnes ». Le ministre a expliqué que ces troubles « ont été causés par la non-délivrance des accréditions à des représentants des candidats dont les photos auraient été remplacées par une représentante d’une commission communale de l’île de Ndzuani ».
À en croire Mohamed Daoudou, à cause de cet incident, la Ceni avait bloqué la délivrance des accréditations en attendant la vérification de la sincérité des représentants. « Mais dans ces villes, des jeunes préféraient saccager les urnes, et, heureusement, la Ceni a procédé au remplacement du matériel électoral et le scrutin se poursuit sur l’ensemble de l’île », soutient-il.
Le ministre de l’Intérieur a souligné « qu’aucun blessé, ni mort n’a été enregistré dans l’ensemble du territoire national ». Par rapport à la question des bourrages d’urnes et des routes barrées à Ndzuani, mentionnée par le communiqué de l’Observatoire national des élections, le ministre a réfuté ses informations en déclarant « qu’aucune route n’a été barricadée dans l’île de Ndzuani et que la circulation reste normale ». Il a ajouté : « il ne faut pas céder à la manipulation des informations et des rumeurs véhiculées par les réseaux sociaux ».
Pour le bourrage d’urnes, le ministre en charge des élections a répondu que « ce sont de fausses informations, des mensonges ». Il se demande ainsi « comment une urne transparente peut-elle être bourrée avant le démarrage du vote ».
Mohamed Daoud a annoncé qu’en milieu de la journée, « le taux de participation au niveau national était de 40% » et qu’il attend voir l’évolution de ce taux au fil du temps. À l’entendre, il parle « d’un taux de participation plus élevé que celui enregistré lors du scrutin référendaire de juillet 2018 ».
Ali Abdou / Alwatwan
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