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«Le parti Juwa ne se porte pas bien»

Secrétaire Général Adjoint du parti et président de la commission chargé de l’organisation du congrès national, Docteur Sounhadji Attoumane, livre de long en large le malaise au sain de son parti, le problème de l’Assemblée et le positionnement de l’alliance JUWA CRC. Dans cette interview, il a confirmé que le parti JUWA ne se porte pas bien.

Question: Ce derniers temps on parle beaucoup du parti Juwa, en bien comme en mal quelle est votre appréciation ?
Comme tout le monde le sait depuis le mois d’octobre, Juwa envisage d’organiser son congrès national après que les congrès régionaux ont été tenus. Et ce congrès national fut reporté au moins trois fois, ce qui dénote un disfonctionnement du parti et écorne aussi l’image du parti. Et si je décide de m’exprimer sur le parti dans le journal ce que le Secrétaire Général du parti et le coordinateur du parti à Anjouan se livrent dans les journaux et les radios périphérique à s’exprimer du problème interne du parti. Et je parle de ce  disfonctionnement. 
Question: Donc, vous confirmez qu’il y a un dysfonctionnement interne du parti JUWA ?
En effet depuis les dernières élections présidentielles JUWA ne se porte pas bien. Le Secretaire General actuel est discrédité par son incapacité à, l’époque de gérer la période électorale et ses prises des décisions qui l’ont isolé, ce qui amène les militants à lui qualifier à tord ou à raison de traitre. Il ya disfonctionnement également par ce que le coordinateur régional élu d’Anjouan, se comporte en prince, il veut dicter ses loi tout en brandissant le fait qu’Anjouan ne participera pas au congrès nationale tant que ce qu’il veut ne soit pas accepté. 

Au début il voulait que le congrès se fasse à Anjouan ce qui n’est pas acceptable pour un parti national comme le notre, et puis, il veut que  le nombre de délégué congressiste venant d’Anjouan soit supérieur à tous les délégués présent sinon ils ne viendront pas. Il a aussi avancé que pour être candidat au poste du bureau exécutif, il ne faut aucune condition, ce qui ressemble à des manœuvres visant semble t-il à faire passer la candidature de Fahami Saïd Ibrahim qui n’est membre de JUWA que depuis moins d’un an. Ce que tout le monde juge inacceptable. Et donc, au jour d’aujourd’hui, le congrès national ne se tient  pas à cause de ces positions dangereuses pour le parti. 

Pourtant, une commission nationale pour organiser le congrès est mise en place depuis le mois de novembre 2016, elle a pratiquement les travaux préparatif du congrès sont finis. Alors le dernier caprice de monsieur Mahamoud Elarif s’est de brandir la dissolution de cette commission, ce qui n’est pas du tout l’avis les coordinateurs régionaux de Ngazidja, de Mohéli et de la France.


Question: Ce qui veut dire qu’il n’y a pas un respect des textes dans le parti ?
Je pense que pour qu’un parti soit viable, il faut que ses dirigeants soient légitimes et que ses textes statuts et règlement intérieur soient respecter. Donc, se seulement si JUWA sur vie que nous pouvons avoir des élus et s’imposer sur la scène politique. Le congrès national doit se tenir au plus vite pour clarifier la situation à l’intérieur et à l’extérieur du parti. La commission nationale de l’organisation du congrès nationale que je président est prête pour que le congrès se tienne dans le plus bref délai.
Question: Peut-on dire que ce dysfonctionnement influe sur l’alliance JUWA-CRC ?  
Je pense que l’alliance Juwa-CRC est l’événement majeur politique qui a marqué le pays et le monde. Cette alliance a donné une nouvelle image de la politique comorienne puisque cette alliance a permis de sauver le pays, d’uqne éventuelle guerre civile et aussi de  l’accaparation du pays par une bande des dirigeants malfaisants. Donc, cette alliance pour moi, est de l’intérêt national. Elle doit perdurer pour permettre un développement durable de notre pays.

Par conséquent, je trouve malsains les manipulations des uns et des autres pour vouloir la casser. 

Je pense que JUWA qui a souvent brandit la trahison comme moyen de victimisation doit s’assumer et assumer ses choix. Je n’accepte pas qu’un ministre  ou un Secrétaire Général s’agite pour parler de lecture par ce que chacun veut ramener Juwa  vers ses intérêts personnels. Cependant, si le Secrétaire Général de juwa Ibrahim Mohamed Soulé n’avait pas voté Azali, se son affaire. Mais il ne doit pas faire en revanche de manipulation pour une rupture entre CRC-Juwa. Si le ministre Fahami, veut quitter le gouvernement, se son affaire, beaucoup dans Juwa peut  le remplacer dignement.  
Quelle est votre réaction par rapport à ce qui s’est passé à l’assemblée ?
Par rapport aux événements de l’assemblée, je pense qu’en effet, le droit doit être respecter. Nous luttons tous pour un Etat de droit et de la démocratie. Par conséquent en cas de conflit, les juridictions compétentes doivent s’exprimer. Il est évident que tous comoriens doit sentier un chagrin profond devant se qui se passe dans notre assemblée nationale depuis l’avènement de cette nouvelle législature. Ceci est inacceptable pour l’image de notre pays, et préjudiciable pour le fonctionnement de nos institutions. 

Donc, il est de la responsabilité de chacun pour que l’assemblée ne devienne pas un champ de ring ou seules les insultes fusent. Je pense que les responsables de JUWA a Anjouan, doivent prendre leurs responsabilités également agir dans le bon sens. Mahamoud Elarif ne peut pas s’ériger en prince, et manipuler tous, au gouvernorat, à l’assemblée de l’ile et au niveau de la coordination régionale du parti au risque de mettre à chaque fois le parti en difficulté. Si le problème qui se pose était analysé par les instances du parti, Juwa n’apparaitrait pas à chaque fois en proie facile. 
Question: Votre dernier mot ?
Je pense que, nous devons laisser un peu la politique à coté et s’atteler enfin à construire le pays. C’est en tout cas, le sens que j’embrasse dans ma façon de faire la politique. Les élections c’est en 2020 et 2021, aujourd’hui nous devons aider le président Azali à réussir sur les grands chantiers qu’il a mis en route pour l’émergence de notre pays. 
Propos recueillis par Nakidine Hassane

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