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Le procureur webophobe qui ne sait même pas fourrer sa chemise

Le fameux procureur général Soilihi Djae fend l’armure. Il se montre de plus en plus allergique aux réseau sociaux et internet en général. En l’espace d’un mois, il a à deux reprises mis en garde les avocats contre la médiatisation des procès comme si ceux-ci étaient un secret. Des avocats comme Me Moudjahidi ou encore Me Idrisse Saadi sont connus par leur impertinence contre les magouilles qui caractérisent notre justice. Et c’est sur le réseau social Facebook que les avocats déversent leur colère, dans un pays où les médias traditionnels sont verrouillés par le pouvoir.

Les menaces du « procureur 50€ » (c’est le minimum qu’il demande à ceux qui lui demandent de la clémence sur une affaire banale) ne font pas peur puisque les avocat ne se laissent pas faire. « Savoir faire la différence entre le temps de TV-SHA et le temps des réseaux sociaux », titre Me Idrisse. « J’interviendrai toujours quand ce sera nécessaire et ce pour les intérêts de mes clients. Il faut noter aussi qu’au delà de la stratégie juridique il y a aussi la stratégie médiatique, très dangereuse certes mais nécessaire, surtout dans cette atmosphère juridique où aucune garantie de justice équitable n’est envisageable. C’est une question de choix et de stratégie de défense », poursuit déterminé l’avocat avant de conclure, s’adressant au procureur général: « Garde la tienne et moi la mienne, ainsi va la vie… »

Me Moudjahidi, la bête noire du Parquet et du Tribunal, n’y va pas de main morte lui non plus. « Ils veulent ma peau parce que je suis un avocat blogueur. Ils vont jusqu’à me sommer de choisir entre être avocat et être blogueur. Mais bon sang ! D’où vient cette haine gratuite ? Qu’est-ce qui se cache derrière cette haine ? », s’interroge celui qui a déjà fait l’objet d’une radiation du barreau de Moroni à l’époque où Me Harmiya fait régner sa loi. « Moi, je suis avocat et rien ne m’empêcherait de dénoncer l’injustice et l’illégalité. C’est la vocation de tout avocat qui se respecte », poursuit-il à ses risques et périls. « Si c’est cela qui me vaudra une sanction, certains parlent déjà de radiation (comme l’autre fois), qu’il en soit ainsi. J’ai pas attendu de devenir avocat pour être au service de la justice et du droit. Je peux m’en passer ». A bon entendeur. Le procureur général doit d’abord apprendre à fourrer sa chemise au bon endroit. C’est à dire à l’intérieur de son pantalon et non sous son son caleçon. Et là seulement, quand il aura appris à fourrer sa chemise, qu’il pourra prétendre vouloir aller en guerre contre la liberté d’expression. Mais pas avant.

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