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Les Comores: Le pays des Fantômes Politiques

A quelque mois des élections présidentielles, des candidats s’annoncent d’ici et de là-bas sans aucun projet politique.

C’est le pays le plus facile à gérer au monde. Personne ne se casse pas la tête, tout ex-ministre se sent présidentiable et compte sur son village ou sa région comme c’est une élection municipale. Beaucoup plus pire même ceux qui sont incapables de gérer sa propre petite famille se voient en mesure de porter un coup de génie. La population croit au diable de pouvoir tout faire et faire en même temps.

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C’est vraiment dommage que les docteurs, les ingénieurs, les techniciens et les grands diplômés d’aujourd’hui sont moins compétents et trop corrompus que les gouvernants de l’époque.

Si on se rappelle très bien de l’histoire, à l’époque un parti veut dire Saïd Hassane Saïd Hachim dans le Badjini, Ali Bazi Selim et Abdoulmadjid Youssouf dans le Itsandra, Si Mohamed Nasserdine dans le Banbao, Ali Mroudjaé et Abbas Djoussouf à Moroni, Saïd Assoumani à Mitsamiouli, Mohamed Soilih dans le Dimani, Abdourazakou dans le Washili ou Omar Tamou dans le Badjini, Mtara Maecha à Mitsamihouli, Charif à Moroni, Mamadou dans le Hamahamet, Abdourahmane dans le Hambou ou Moustoifa Saïd Cheikh à Moroni, Abdou Soeifou dans le Badjini, Abdou Mmadi à Mitsamiouli etc…

Malgré le manque de vraie volonté politique, c’était des partis fondés sur des principes vagues quelles soient, mais solides avec des hommes politiques quels soient, mais à la hauteur du temps.

Aujourd’hui, des partis apparaissent comme des champignons, parapluies de fantôme sans projet politique ni principes de développement ni des grands hommes ou femmes porteurs d’ambition politique.

Il est à se rappeler qu’Anjouan se laisse toujours sous l’hégémonie d’une seule personne, les partis dans cet île ne veut rien dire. Ahmed Abdallah Abdérémane n’avait pas d’opposition sur l’île comme c’est le cas d’Abdallah Ahmed Sambi. Mohéli tournait autour de Mohamed Hassane Ali comme le chef d’un parti insulaire.

Alors il est grands temps pour ceux qui saisissent la cour constitutionnelle pour un candidat virtuel et qui estiment convoquer le parlement pour une révision de la constitution de savoir que celle-ci est possible dans les situations prévues par la dite constitution et non pour un fait divers qui consiste à favoriser un tiers. Il est le moment pour ceux qui espèrent se présenter à ces élections de nous présenter leurs projets de société. Il est l’heure de comprendre que les Comores ne sont plus dupes, ils sont matures de leur choix. Les fantômes n’ont plus de place, il faut désormais être ange pour diriger les Comores.

HAKIM MMADI MALIK

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