Dimanche 25 novembre, les membres du Likoud désignent leurs candidats aux élections législatives du 22 janvier. Une compétition d’autant plus serrée que la quarantaine de sièges promis pour l’instant par les instituts de sondage devront être partagé avec Israel beitenou, le parti d’Avigdor Lieberman avec lequel le Likoud s’est allié, et que l’acceptation par le premier ministre d’une trêve avec le Hamas à Gaza a suscité des réactions mitigées en Israël.
Compte tenu de la pression constante de l’aile droite du parti nationaliste sur Benyamin Nétanyahou (manifestée lors des primaires du début de l’année), le résultat qu’obtiendra le candidat Moshé Feiglin fera office de baromètre. En 2009, le chef de Manigut Yehoudit (Pouvoir juif), venu de l’extrême droite et installé dans la colonie de Karneï Chomron (au nord de la Cisjordanie) était parvenu à une place éligible, la 20ème, avant d’être rétrogradé à la 36ème à la suite de subtils tripatouillages. Si sa stratégie d’entrisme au Likoud lui fait porter aujourd’hui la cravate, il n’a en rien renoncé à son objectif ultra national-religieux de Grand Israël et de transfert des Palestiniens vers les pays arabes voisins.
Si Moshé Feiglin arrive en bonne place lundi à l’heure des résultats, ainsi que les opposants irréductibles du Likoud à l’Etat palestinien endossé du bout des lèvres et bardé de conditions par M. Nétanyahou en juin 2009, ce dernier pourra difficilement ne pas en tenir compte.
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