Pour la première fois depuis la nouvelle constitution en union des Comores qui prévoit une loi statutaire dans chaque ile, c’est cette année que Mohéli va avoir enfin la sienne.
Ce lundi au conseil de l’ile, les élus de Mwali se sont réunis en congrès pour examiner, pour adoption, le projet de loi statutaire de l’ile, une disposition constitutionnelle qui n’a jamais été remplie par l’île alors que Ngazidja et Ndzuwani avaient déjà adopté la leur.
Les sept députés de l’assemblée nationale d’origine mohélienne sont venus dimanche rejoindre leurs collègues conseillers de l’ile et les maires pour des travaux de deux jours. « Pour la première fois depuis la mise en place de notre institution, une loi statutaire sera mise à l’examen pour adoption », a annoncé dans son discours, le président du conseil.
Il reste maintenant à savoir ce que cette lois va apporter avant l’élection d’un nouveau gouverneur, l’actuel chef de l’exécutif de l’île n’ayant jamais voulu d’une telle loi, préférant gérer l’ile comme il l’entendait sans la contrainte d’une telle loi.
L’un des articles de cette loi qui nourrit déjà le débat publics est celui qui définit les conditions d’éligibilité à un mandat politique. Il y est stipulé que pour être candidat à un poste politique électif, il faut que l’un des deux parents soit né à Mwali.
Pour certains, vu la spécificité de l’ile, cet article va discriminer plusieurs personnes qui sont pourtant bien des Mohéliens. Pour d’autres c’est un article séparatiste alors qu’une autre catégorie estime qu’elle limitera l’emprise des originaires des autres iles à Mohéli.
« Bien qu’il ne pose pas problème à Ngazidja, il faut reconnaître qu’à Mwali c’est différent », a fait remarquer sous l’anonymat un doyen de la capitale mohélienne.
La cérémonie d’ouverture a été honorée par la présence des membres de la société civile, des membres du comité des sages ainsi que ceux de l’exécutif de l’ile.
Mouayad Salim / LGDC
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