Un djihadiste français présumé était entendu vendredi 23 novembre par la police à Nouakchott, trois jours après son arrestation près de la frontière mauritanienne avec le nord du Mali occupé par des islamistes armés, où il semblait vouloir se rendre, a-t-on appris de source policière mauritanienne.
L’homme, âgé d’une quarantaine d’années, a été arrêté mardi à Néma (sud-est de la Mauritanie), ville proche de la frontière avec le nord du Mali, et serait entré en Mauritanie par le Maroc, selon la source policière mauritanienne. Il a depuis été transféré à Nouakchott où la police l’interroge sur « ses intentions réelles, le but de son voyage et ses liens présumés avec les djihadistes d’AQMI« , Al-Qaida au Maghreb islamique, un des trois groupes islamistes armés qui occupent le nord du Mali, a ajouté cette source.
« Le seul fait pour un Français au teint clair de vouloir se rendre en Azawad [nord du Mali] par les temps qui courent est déjà suffisant comme motif de suspicion pour les forces de l’ordre », selon la même source. Elle a estimé que « même s’il était un homme normal, sans attache avec les terroristes, il était de notre devoir de l’empêcher de continuer son projet » de se rendre à Tombouctou, ville du nord-ouest du Mali contrôlée par AQMI. Au moins trois ressortissants français sont dans les rangs d’AQMI dans le nord du Mali, selon des sources sécuritaires régionales.
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