France: à Mayotte, Laurent Wauquiez relance le débat sur le droit du sol
Pourquoi Laurent Wauquiez vient-il sur un barrage de pneus ? « Oh, parce que c’est important d’entendre ce qu’ils ont à dire et de comprendre pourquoi ils sont en colère », répond-il. Il est 8h ce mardi quand le patron du parti Les Républicains se présente à Tsararano. Face aux manifestants : une vingtaine de pneus sont dressés sur la route.
L’heure est à la défensive. Laurent Wauquiez annonce aux manifestants présents que leur voix sera portée dans l’après-midi à Paris : « J’ai demandé qu’il y ait une députée chez nous, qui pose une question pour obliger le gouvernement à répondre dans l’Assemblée nationale de notre pays et pour leur dire que ce qui se passe à Mayotte ce n’est pas acceptable. »
Après avoir écouté, le patron des Républicains propose. Il veut plus de moyens pour la police aux frontières, la sécurisation des collèges et des lycées… Mais il dresse d’abord le constat suivant au sujet de la pression migratoire venue des Comores : « On ne peut pas continuer avec ce système où il y a des gens qui viennent ici pour accoucher, pour qu’ensuite l’enfant soit français. »
La maternité de Mayotte est la première de France, avec 10 000 naissances par jour, et 74 % des mamans sont étrangères. Laurent Wauquiez y va sans détour au moment de rouvrir le débat sur l’un des fondements de la République française, très symbolique sur l’île : « Il faut qu’on revienne sur le droit du sol, sur le territoire de Mayotte, et sur le système du regroupement familial. »
Pour Laurent Wauquiez, quand un enfant naît à Mayotte de parents clandestins, cela ne peut pas aboutir à l’octroi de la nationalité française.
Rfi
*Titre modifié
*Mayotte est île comorienne sous administration française depuis l’indépendance.
Réagissez à cet article