Un gardien de la paix de la police aux frontières de Mayotte a été placé en garde à vue vendredi, en même temps que trois autres individus, dans le cadre d’une information judiciaire ouverte depuis le 27 septembre par le parquet. L’objectif était de vérifier la réalité de complicités à l’égard de passeurs.
Un réseau, bien organisé, de passeurs avait été identifié. Ils transportaient régulièrement des clandestins, des cigarettes de contrebandes et différentes drogues en bateaux entre Mayotte et Anjouan, île située à mi-chemin entre Mayotte et l’île principale des Comores dans l’océan Indien.
Le policier est soupçonné d’avoir transmis aux pilotes des kwassa-kwassa des informations sur les positions des contrôles en mer, et d’avoir été rétribué pour cela.
Comme les trois autres hommes, dont l’identité n’est pas dévoilée par le Journal de Mayotte, il a été mis en examen pour « aide à l’entrée, à la circulation ou au séjour irréguliers d’étrangers en France en bande organisée » et « corruption passive ». Incarcéré provisoirement au centre pénitentiaire de Majicavo, il devrait être présenté en début de semaine au juge des libertés et de la détention.
En février dernier, deux policiers de la police de l’air aux frontières basés à Mayotte avaient été mis en examen. À l’aéroport, où ils officiaient, ils laissaient passer des immigrés clandestins ressemblant à la photo des papiers d’identité qu’ils présentaient, une astuce de passeur baptisée « look alike ». Chaque voyage leur rapportait plusieurs milliers d’euros. Six autres personnes avaient été mises en examen et incarcérées.
Source : Leparisien.fr
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