15 jours depuis l’ouverture de la campagne électorale, Mohéli vit dans une ambiance anti démocratique. Les posters sont déchirés, des candidats hués, des banderoles déchirés, des localités hermétiques pour certains candidats.
A Nioumachoi, le fief du duel Bianrif Tarmidi (Binga) et Mohamed Ali Said, il n’est pas facile, pour les autres candidats, de réunir en publique. « A Nioumachoi, si on est pas pour Binga on se voit marginaliser de la société »explique sous l’anonymat, un habitant de cette grande localité du Sud de l’ile. Ce dimanche à Nioumachoi, lors d’une réunion un peu restreinte du candidat Mohamed Said Fazul, un jeune qui se fait passer pour un de leur, serait attrapé entrain de noter secrètement les participants de la réunion originaire du village. Une situation intenable pour les partisans d’Oustadhe Abacar qui ont tout défié ce même jour, pour réunir les siens sur la place publique dite ‘ « place carreaux ».
A Djoiezi comme à Fomboni et dans plusieurs localités de l’ile, il est très rare de voir des posters des candidats pendant deux jours. Ils sont déchirés, certains dénaturés, d’autres enlevés carrément comme le cas de banderoles.
A Djoiezi, fief du candidat Mohamed Elarif Oukacha, c’est une guerre secrète de déchirement des photos entre les militants de la candidate Hadidja Aboubacar et ceux d’Oukacha.
Dans les quartiers de Fomboni, quelques photos seulement placées à des endroits difficiles à arrachés qui arrivent à résister à ces actes jugés barbares par beaucoup. Des villageois se permettent de huer certains candidats et leurs militants. Ce mercredi à Ntakoudja (Mbatsé-I) un œuf pourrit a été lancé au milieu d’une réunion d’un candidat.
Selon des sources fiables, l’auteur de cet acte est connu et des poursuites sont envisagées. Par contre à Ndrodroni, fief du candidat Loutfi Attoumane, l’on a assisté ce vendredi à un geste hautement symbolique où Loutfi se trouvait sur les tribunes lors du meeting du candidat Achiraf Ben Cheikh.
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