Moroni abrite un séminaire régional sur les droits de l’homme

Droits de l’homme Moroni abrite un séminaire régional sur les droits de l’homme

Depuis hier, l’Union des Comores accueille un atelier sur les droits de l’homme des pays africain dans un hôtel de la place. Cet évènement rassemble les 14 pays de l’Afrique de l’Est dont les Comores. Cette réunion va durer trois jours.

A l’initiative de l’Union Africaine (UA), l’Union des Comores abrite un atelier régional de formation sur « l’Etat de droit » du 28 février au 3 mars. Placé sous le haut patronage du Ministère comorien des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, il regroupera plusieurs délégués des quatorze pays de l’Afrique de l’Est (Comores, Rwanda Madagascar, Maurice, Seychelles, Kenya, Ouganda, Éthiopie, Erythrée, Soudan du Sud, Soudan, Djibouti et Tanzanie) ainsi que l’ensemble des institutions et acteurs concernés par cette thématique au niveau national (Justice, Assemblée nationale, Commission nationale des Droits de l’homme, etc.). Ce grand rendez-vous des pays est-africains a pour but de renforcer la démocratie, l’humanité, et la liberté d’expression. Ces thèmes seront abordés durant ces trois jours. « C’est tout à fait normal qu’on organise cet atelier, car nous faisons partie de l’Afrique de l’Est. En plus ce séminaire se tient dans les pays africains et aujourd’hui c’est notre tour de l’abriter, explique Sittou Raghadat Mohamed, la directrice nationale de la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés (CNDHL). Tous les pays africains cherchent des solutions pour développer et renforcer les droits de l’homme.

De son côté, le secrétaire général du ministère des affaires étrangères voit en ce séminaire sur les droits de l’homme une expérience pour les Comores et un lieu d’échange entre les pays Est-africains pour mieux savoir comment fonctionnent les questions des droits de l’homme. « Le monde notamment l’Afrique, a compris que la loi en vigueur dans notre pays a mis l’accent sur les droits de l’homme. D’ailleurs, c’est pourquoi ils nous ont choisis pour abriter ce séminaire. En effet, nous allons à des élections et cela rentre dans la démocratie qui fait partie des droits de l’homme. C’est pour cela que le représentant des élections en Afrique est ici présent avec nous », avance Mohamed Ahmed Assoumani, le secrétaire général du ministère des affaires étrangères.

Selon lui, ces échanges avec les pays voisins vont permettre d’examiner l’évolution des questions des droits de l’homme dans nos pays et ce qu’on attend. « Lors de ce séminaire, on aura l’occasion de comprendre les lois sur les droit de l’homme, car nous avons juste une définition dans nos têtes. Ainsi, le citoyen peut réclamer ses droits sur la base d’un texte que nous allons étudier lors ce séminaire. Donc après les échanges de tous les pays présents, nous ferons en sorte d’avoir une base fondamentale sur les droits de l’homme pour les pays africains », poursuit-il.

Pour la liberté d’expression, le secrétaire général du ministère des affaires étrangères appelle à ne pas mélanger le torchon et la serviette. « Liberté ne veut pas dire ou faire tout ce qu’on veut. Tu ne peux pas trainer quelqu’un dans la boue et dire que c’est une liberté d’expression. Comme je viens de dire on étudie tout ces points pour faire comprendre exactement ce qu’il nous faut en matière de droits de l’homme, l’objectif principal de cet atelier », conclut-il.

Nassuf Ben Amad/LGDC