S’il ne fait plus aucun doute que républicains et démocrates américains devront s’entendre pour éviter le fiscal cliff (« mur budgétaire ») de la fin de l’année – un ensemble de coupes budgétaires et de hausses d’impôts qui faute d’un accord entreront automatiquement en vigueur –, le président Barack Obama a prévenu vendredi 16 octobre que des compromis « difficiles » seront nécessaires. Vendredi s’ouvraient les pourparlers à la Maison Blanche avec les chefs de file démocrates et républicains du Congrès.
« Il nous faudra faire en sorte de coopérer, de travailler ensemble, de trouver un terrain d’entente, de faire des compromis difficiles et de parvenir à un certain consensus », a déclaré M. Obama face aux journalistes en entamant ces négociations pour éviter que le mur budgétaire ne tue dans l’œuf la timide reprise économique américaine.
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Si les démocrates souhaitent avant tout voter des hausses d’impôt pour les revenus supérieurs à 250 000 dollars annuels et péréniser le financement des programmes sociaux tel Medicare, les républicains pressent pour des coupes plus sévères dans les dépenses de l’Etat. Barack Obama a fixé un objectif : que les hausses d’impôt épargnent 98 % des familles américaines et 97 % des petites entreprises.
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Mais le gridlock (« blocage ») pourrait ne pas se défaire à la fin de l’année comme attendu. Il est en effet possible que les deux camps s’accordent pour repousser le compromis à fin janvier-début février, moment clé où le déficit américain atteindra son plafond et où le Congrès devra voter un relèvement. La situation pourra être utilisée comme levier par les deux camps.
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