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Nioumadzaha Bambao: La vérité qui blesse du maire de Bambao Yahari

En tournée dans la sous région pour prêcher la loi et réclamer les dûs de la commune, le maire Daoud Soulaimana à refusé d’accorder une immunité aux notables de Nioumadzaha qui n’ont jamais versé un sous des manifestations qui ont eu lieu courant août, dans la caisse municipale. À propos de loi du jungle imposée aux habitants de Nioumadzaha par un groupuscule de soi-disant notables, le maire a dit que personne n’a le droit d’interdire ce qui est autorisé par la commune, ou le contraire.

Hier samedi, à 16h, le maire de Bambao Yahari accompagnés de son secrétaire général et de ses trois adjoints, a demandé aux villageois de Nioumadzaha de se conformer à la loi. Il a d’abord réclamé les taxes sur les manifestations de mariages qui ont eu lieu depuis la mise en place de la mairie.
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Les notables présents avaient tenté de se trouver un échappatoire, demandant au maire de ne pas tenir compte des activités précédentes et regarder sur celles à venir. Un honte. Surtout quand on sait que nul n’est censé ignorer la loi. Mais c’est normal, surtout quand on sait que Nioumadzaha est parmi ces localités bornées par la tradition. La loi administrative n’y ayant plus de place. Le maire Daoud ne l’a pas entendu de cette oreille-là. Il refusé en bloc de tolérer qui que se soit. « Tout le monde doit payer les taxes communales », a-t-il insisté. Il a aussi rappelé que désormais quiconque se mettrait à construire, il doit avoir au préalable un permis auprès de la mairie. « Fini les traditions intra-villageoises. Nous devons tous adopter une marche commune ».

Il a aussi mis en garde les habitants contre une éventuelle résistance, sous peine d’avoir recours aux forces de l’ordre et à la justice. Une nouvelle manière de vivre qui n’a visiblement pas plu aux notables de Nioumadzaha. Eux qui font office de loi leur vouloir et desiderata devant les villageois. Eux qui n’hésitent pas à piller au vu et au su de tout le monde les biens communs. Nioumadzaha est ce village dont les soi-disant notables ont interdit depuis un bail les manifesta du genre concert. Alors que les Twarab oui c’est halal à leurs yeux, parce-que ils y tirent profit pécuniaire. Après l’intervention d’un jeune indigné qui a évoqué cette situation auprès du maire, ce dernier a répondu sans détour. « Mes chers notables, avec tout le respect que je vous dois, veillez vous contenter uniquement de la tradition. Et laisser moi faire mon travail. L’autorisation ou l’interdiction de faire une manifestation n’appartient qu’à la mairie. Je suis le seul habileté à le faire. Les concerts, ils ne sont pas interdits dans notre commune ». Une vérité qui a certainement affecté l’orgueil démesuré de ces hommes aux écharpes vertes.

Si le maire Daoud continue dans cet optique, plusieurs observateurs jugent qu’il va s’en sortir bien. S’il se détache de la tradition aussi habilement, la commune de Bambao Yahari va briller de mille feux. Car personne n’ignore combien ces traditionnels intouchables étouffent et ruinent l’arrière banc de chaque village. Oui tout le monde doit se conformer à la loi. Oui à l’égalité et la liberté. Non au despotisme ‘notabilitaire’ qui ne fait que nous entraîner dans un obscurantisme sans bout. Oui aux maires qui osent. Aux maires qui veulent vivre debout. Aux maires conscients des soucis de la population. Vive le maire de Bambao Yahari, Daoud Soulaimana.

Toufé Maecha

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