Au bureau de vote de Mrijuw 2, une centaine de bulletins de vote, glissés dans les urnes, ne contient ni cachet ni signature. C’est ce qu’assure Ismaila Bacar, président du bureau, qui dit ne pas avoir reçu de consigne à ce sujet.
« Plus de 100 électeurs ont glissé leurs bulletins non signés dans les urnes », a dit le président du bureau de vote de Mrijuw 2, Ismaila Bacar.
« C’était une décision que j’ai prise, vu qu’on n’avait pas encore reçu de consigne à ce sujet », rajoute celui qui semble ignorer son rôle de président de bureau de vote.
Aux alentours de 10h00, la CENI serait intervenue pour exiger la « transparence absolue ».
Depuis, deux membres de bureau et un assesseur désignés au tirage au sort apposent leurs signatures sur les bulletins.
La Commission électorale aurait été saisie par l’opposition dès qu’elle a eu vent de la nouvelle, selon nos informations.
Dans ce même bureau de vote qui compte 618 inscrits, des électeurs se plaignent de ne pas figurer sur la liste électorale affichée à l’extérieur « alors que nous figurons sur l’autre gardée à l’intérieur », a dit un quinquagénaire que nous avons rencontré à l’extérieur de l’endroit où se déroule le double scrutin à Mrijuw.
Dans cette localité de la région de Nioumakele, le scrutin se déroule différemment des deux autres localités de la région, Mramani et Niamboimro notamment.
Devant le bureau de vote, une très longue file d’attente. D’autres électeurs sont placés de l’autre coté de la route.
S’il y a bien un bureau de vote où la situation pourrait échapper aux forces de l’ordre, ça pourrait bien être Mrijuw 2 où les mesures de sécurité ne sont pas adéquates.
Le passage éclair du chef de l’Etat major Youssouf Idjihadi, qui prône la « neutralité politique de l’armée », n’a rien changé en ce qui concerne les défaillances sécuritaires à Mrijuw 2.
Toufe Maecha, depuis Anjouan. / LGDC
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