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Portrait d’une femme persévérante et ambitieuse, Farida Djalim.

farida djalim

Âgée de 35 ans, Farida Djalim est mère de deux enfants, Allal 5 ans et Malik 2 ans. Elle a quitté les Comores en 1997 pour intégrer le Lycée Jean Bart  à Dunkerque où elle a obtenu son baccalauréat scientifique 3 ans après.Elle s’est ensuite  inscrite à l’école  des Carrières Supérieures de Vichy pour suivre des cours d’esthétique et de marketing. A la fin de ses études, elle a décidé de complémenter sa formation en travaillant pour de grandes maisons de parfum et des magasins de luxe.

En 2003, elle décide de rentrer aux Comores et d’y créer un salon d’esthétique afin de faire valoir son savoir-faire. Grâce au soutien de ses parents qu’elle remercie d’ailleurs, elle  a pu ouvrir son propre salon de beauté à Moroni : « Secret de Beauté « .

De nombreux salons d’esthétique se sont créés depuis son retour aux Comores, notamment ces dernières années. Pour faire face à cette concurrence  elle décide de diversifier l’activité de son centre de beauté en prenant l’initiative de former des hôtesses d’accueil face aux besoins des institutions aussi bien publiques que privées, malgré qu’elle ait mis en place des formations aux soins esthétiques.

Aujourd’hui son agence compte une vingtaine d’hôtesses travaillant à temps partiel, qui sont aussi sollicités lors de nombreux évènements, tels que  le festival d’art contemporain en mai dernier, le séminaire de l’aéronautique de l’ASECNA au mois de juin ou encore, le sommet des chefs d’états de la COI cet été.

Quant à ses ambitions, elle souhaite:

– Continuer de promouvoir l’esthétique dans son pays et attirer l’attention sur l’enjeu que représente l’économie du bien-être.

– Améliorer sans cesse la formation de ses hôtesses, afin que l’agence soit toujours associée à l’organisation des plus grands évènements du pays.

– Faire de l’agence Secret de Beauté l’agence d’accueil de référence des Comores et peut être même devenir une agence connue et reconnue au-delà des frontière de notre archipel.

Selon Farida, il est très difficile dans notre pays de parler de parité homme- femmes. Les femmes se battent pour avoir leur place. Mais les inégalités persistent. Cependant, en ce qui concerne l’esthétique, c’est la femme qui est sur le devant de la scène.

Pour l’esthéticienne, concilier vie de famille et vie professionnelle est un véritable défi, pourtant l’une ne saurait aller sans l’autre. Mais il ne faut pas se décourager, avec le soutien de ses proches, une solide organisation et une bonne dose de confiance en soi, l’on y arrive et l’on parvient même à s’épanouir personnellement.

A la question  » Quels conseils donneriez-vous aujourd’hui aux jeunes Comoriens, hommes et femmes, qui souhaitent contribuer au développement de leur pays? », elle répond:

Le conseil que je peux donner aux jeunes, c’est de ne jamais baisser les bras ou se décourager. Les buts les plus difficiles à atteindre sont ceux qui ont le plus de valeur. Si l’on y croit fort et que l’on persévère, le travail finira par payer. La patience est une vertu dit-on, soyez donc patient et ne perdez jamais de vue votre objectif. J’encourage celles et ceux qui résident à l’étranger à rentrer et mettre leur savoir-faire et leurs connaissances au service du développement du pays. Les comoriens craignent le chômage et l’instabilité juridique mais les banques sont là pour nous soutenir et nous aider à réaliser nos projets. Il est donc temps, comoriens et comoriennes, de rentrer au pays !

Bonne continuation à cette femme tant dans sa vie professionnelle, que personnelle.

 

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