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Quand l’Union des Comores est au bord de la faillite !

Madame IKILILOU , la première Dame de l’Union des Comores

Le député ABDOULFATAH SAID ACCUSE !!!Lettre ouverte à mes électrices et électeurs,

Seuil d’incompétence et angoisse citoyenne

J’ai promis à mes électrices et électeurs de livrer mes réflexions et analyses sur des sujets relatifs à la gestion des affaires de l’Etat et ce, après avoir passé deux années et sept mois à l’Assemblée de l’Union des Comores. J’avais lors de mes émissions dans les radios et télévisions de la place, dit que les méthodes et les pratiques du président de l’Union et son gouvernement n’inspirent pas confiance.

L’implication directe de la première Dame dans les affaires de l’Etat constitue un sujet de préoccupation majeure au plus haut sommet de l’Etat au point que certaines décisions échappent totalement à l’appareil gouvernemental. Elle s’est taillée elle-même le profil de faiseur de TOUT., d’incontournable et d’indispensable  » la seule constante ».

Face à cette dérive, les vice-présidents jouent la politique de l’autruche. Ils deviennent des simples spectateurs. A travers la gestion chaotique des entreprises publiques et des directions des administrations publiques, le seuil de l’intolérance est franchi pour un président de l’Union qui ne cesse de clamer que la lutte contre la corruption constitue son cheval de bataille.

C’est un vœu pieu Monsieur le président. C’est à la présidence que tous les coups sont fomentés pour dilapider les deniers publics à votre insu.

Comment des autorisations sont données à des compagnies fantômes d’avion sans votre accord. Je cite à titre d’exemple : Mohéli internatioinal, Comores Aviation international, dirigé par un soudanais sans que les formalités nécessaires soient remplies.

On s’aperçoit qu’il est des moments dans la vie d’un Etat, en l’occurrence l’Union des Comores, où les dirigeants en place, dans un ou plusieurs domaines, atteignent le seuil d’incompétence. Les dirigeants sont incapables d’apporter de bonnes solutions aux problèmes de leurs mandats. En Union des Comores, nombreux sont aujourd’hui, les secteurs de la vie où, manifestement, la classe dirigeante a fini de nous convaincre de son incapacité à prendre en charge les préoccupations élémentaires des populations. Je vais illustrer par des exemples : LA MAMWE ET LA SOCIETE DES HYDROCARBURES.

Alors que la société comorienne de l’eau et de l’électricité traverse une situation financière et organisationnelle délicate, dette d’une somme de plus de 2 milliards vis-à-vis de son fournisseur, les Hydrocarbures, son Directeur a estimé comme plan de redressement la hausse de son salaire et ses amis et un recrutement massif d’autres agents.

S’agissant du directeur des Hydrocarbures, la présidence de l’Union des Comores lui a sommé de mettre un terme au contrat-arnaque liant la société et son fournisseur NGS, il est incapable de prendre la bonne décision. C’est l’inertie. Il a pu augmenter le prix du carburant.

Aujourd’hui, le détournement d’une somme colossale de 1 milliard 400 millions de francs comoriens destiné au secteur agricole par la Banque Africaine de Développement laisse le comorien perplexe et angoissé. Aucune pièce justificative de l’usage de ces fonds. Le  » champion » de la lutte contre la corruption ne dit rien. Il en sait quelque chose puisque ces fonds ont été donnés depuis 2009 sous forme d’un don alimentaire.

Je voudrais terminer par cette anecdote dont j’étais le principal témoin. Il s’agit d’un de mes enfants qui est venu me voir dans le salon alors que je lisais le journal ALBALAD. Sur un ton à la fois naturel et naïf, elle me posa la question suivante » Est-ce qu’on ne pourrait pas demander aux français de venir mettre à l’abri de tout ce qui ressemble à la Mafia ?  » Ces propos juvéniles ne m’ont guère fait rigoler, encore moins sourire.

Par ABDOULFATAH SAID MOHAMED, Questeur-Assemblée nationale de l’Union, chargé des finances.
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