L’Union des Comores, à travers le Ministère de la Santé, avec l’appui technique et financier de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), a organisé du 21 au 25 août, un atelier d’Evaluation Externe Conjointe (EEC) des capacités requises pour la mise en œuvre du Règlement Sanitaire International (RSI2005) en Union des Comores.
La Mission a été conduite par une dizaine d’évaluateurs internationaux, en présence d’une cinquantaine d’experts nationaux représentants différents secteurs et disciplines.
« L’objectif du RSI est de prévenir la propagation internationale des maladies et de réagir par une action proportionnée et limitée aux risques qu’elle présente pour la santé publique, tout en sauvegardant le principe de la libre circulation des personnes et des biens », avait expliqué le Dr RASHID MOHAMED MBARAK Fatma, Ministre de la Santé, à l’ouverture de l’atelier. L’autre objectif du processus d’évaluation est de mesurer la situation et les progrès propres à chaque pays pour atteindre les cibles.
Conformément à l’outil d’évaluation externe conjointe, 48 indicateurs couvrant 19 domaines techniques ont été utilisés pour mesurer les capacités du pays dans le but d’identifier les actions prioritaires qui vont permettre la progression des capacités nationales. Des descentes sur le terrain ont permis aux évaluateurs internationaux de constater la réalité des présentations comoriennes sur le RSI 2005.
Lors de la clôture de l’atelier le 25 août 2017, un aperçu général de l’EEC a été présenté. Il est constaté que les Comores dispose d’un ensemble de textes règlementaires encadrant la surveillance et la riposte pouvant permettre l’application du RSI (2005). Il en ressort également dans ce résumé technique que les ressources humaines en santé humaine et animale sont disponibles au niveau central et au niveau régional toutefois, un plan de développement et de renforcement est nécessaire.
Malgré les efforts effectués par le gouvernement pour améliorer la sécurité sanitaire et les situations d’urgence, les conclusions de l’atelier d’évaluation précisent que des défis majeurs restent encore à relever en vue de renforcer les capacités requises dans la prévention la détection et la riposte aux évènements de santé publique. La coordination multisectorielle dans la mise en œuvre du RSI est également nécessaire.
Il est à souligner qu’un Plan national de gestion des Risques et des Catastrophes existe au niveau national et doit être complété sur le volet des urgences de santé publique. Cependant, la grande recommandation en attendant le rapport final de l’évaluation, est la mise en place un Centre d’opération d’urgence de santé publique pour mieux coordonner la réponse aux urgences de santé publique.
D’autres évaluations seront nécessaires par la suite pour constater les progrès accomplis et s’assurer que les améliorations en termes de capacité sont durables.
Gouvernement.km
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