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Révision de la loi sur les partis politiques : Juwa et la Crc émettent des réserves

Va-t-on vers une révision de la loi portant organisation et fonctionnement des partis et groupements politiques ? C’est en tout cas ce qui semble se dessiner après la rencontre des leaders de l’opposition avec le président de la République mercredi après-midi. Mais si l’Updc, Radhi et Rdc soutiennent l’idée de modifier certaines dispositions du texte, Juwa et la Crc émettent, eux, de sérieuses réserves.

Par Faïza Soulé Youssouf

Une rencontre est prévue le 18 février prochain «pour que tous les partis de l’opposition et du pouvoir puissent formuler des propositions en vue d’améliorer le texte avant la session parlementaire du mois d’avril», a rapporté l’ancien gouverneur de l’ile de Ngazidja, Mouigni Baraka Said Soilihi. Ce sont les leaders de l’opposition qui, lors de leur rencontre mercredi avec le chef de l’Etat, ont estimé que certaines dispositions de la loi mériteraient d’être revues pour garantir le pluralisme politique dans le pays.  Si l’on peut dire légitimement que les députés de l’Updc, Radhi et Rdc vont adopter les amendements qui auront été apportés, rien n’est moins sûr pour le Juwa et la Crc. Selon Ibrahim Mohamed Soulé, secrétaire général du Juwa, «si ces amendements vont dans le bon sens pour améliorer la loi, nous n’y verrons aucun inconvénient. Toutefois tant que nous n’aurons pas vu la teneur des amendements, nous nous réservons», a-t-il fait savoir. 

Et d’ajouter que «si améliorations il y a, pourquoi ne pas élever à 10% le nombre de suffrages exigibles au lieu de 5%».  Il fera remarquer «que cette loi  est  nécessaire, la démocratie n’est pas l’anarchie,  il y a des partis qui  n’existent  que parce qu’ils disposent d’un récépissé».  «Ce texte a été voté en 2013,  les partis politiques ont eu trois ans pour se mettre aux normes et ne l’ont pas fait», accuse-t-il.Il faudrait, toujours selon lui, que la nouvelle loi soit dotée «de tous les garde-fous possibles et imaginables ; il va falloir notamment qu’elle puisse bloquer la transhumance des élus ; l’idéal serait que de telles dispositions soient prises en compte».

Pour le député de Hambou, Ali Mhadji, par ailleurs secrétaire général par intérim du parti CRC, «si les partis, qu’ils soient de l’opposition ou du pouvoir, s’assoient à la table des négociations, il peut se dégager un consensus». Maintenant, poursuivra-t-il,  «la loi n’est certes pas parfaite, mais il faut que cesse la pagaille, et elle a plus de bons côtés que de mauvais». A ses yeux, «la loi est claire, les regroupements sont permis. Je ne pense pas que ce soit  bien de se retrouver avec des dizaines de partis.» Cependant, il concède que «si la majorité soutient l’amendement du texte, je m’inclinerai, même si en mon for intérieur, je reste convaincu qu’il faut réguler l’espace politique national». 

Alwatwan 

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