13 novembre 2012
Somalie : le Parlement approuve la composition du nouveau gouvernement
Fowsiyo Yusuf Haji Adan (D), nouvelle ministre des Affaires étrangères de Somalie, et Maryan Qasim Ahmed, ministre du Développement et des Affaires sociales, le 4 novembre 2012 à Mogadiscio ©AFP
MOGADISCIO (AFP) – (AFP)
Le Parlement
somalien récemment élu a entériné mardi
la nomination des dix ministres du nouveau gouvernement
formé par le président Hassan Cheikh Mohamoud le 4
novembre, dans lequel entrent deux femmes, dont une promue
pour la première fois à la tête de la
diplomatie somalienne.
« Les parlementaires ont approuvé le nouveau
gouvernement par un vote majoritaire, 219 des 225
présents ont voté +oui+ au nouveau
gouvernement », a déclaré le « speaker »
du Parlement Mohamed Osman Jawari.
Trois ont voté non, trois se sont abstenus.
L’approbation du Parlement ne semblait pas forcément
acquise, car le gouvernement ayant été
resserré, plusieurs clans somaliens en avaient
été exclus.Or l’équilibre clanique est un
élément essentiel dans la vie politique du pays.
Parmi les deux femmes entrées au gouvernement, Fowsiyo
Yusuf Haji Adan, originaire de la région septentrionale
du Somaliland – auto-proclamée indépendante depuis
1991 – devient la première ministre des Affaires
étrangères de l’histoire de la Somalie,.
Le nouveau gouvernement doit désormais s’attaquer à
la tâche colossale de tenter de rétablir une
autorité centrale dont le pays est privé depuis
qu’il a plongé dans le chaos et la guerre civile en
1991, après le renversement du président Siad Barre.
La Somalie est depuis livrée aux chefs de guerre,
milices islamistes et gangs criminels.
Les revers militaires essuyés par les insurgés
islamistes shebab, chassés en août 2011 de
Mogadiscio et depuis de la quasi-totalité de leurs
bastions du sud et du centre de la Somalie par une force
africaine et un contingent éthiopien, ont dopé un
processus politique parrainé par la communauté
internationale, visant à doter enfin la Somalie
d’institutions pérennes.
Ce processus a abouti à l’été à
l’adoption d’une nouvelle Constitution et à la
désignation par une assemblée de chefs claniques
d’un nouveau Parlement.
Ces parlementaires ont ensuite élu en septembre un
nouveau président, Hassan Cheikh Mohamoud, devenu le
premier chef d’Etat somalien élu à Mogadiscio
depuis la chute de Siad Barre, ses prédécesseurs
ayant tous été élus à l’étranger en
raison de la situation sécuritaire dans la capitale somalienne.
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