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Testament politique

Farouk de Mitsudjé, décédé en prison, faute de soins, sous le règne de Sambi ! Plusieurs personnes, anciens responsables politiques sous Azali 1, et autres, malmenés et emprisonnés, toujours sous la présidence de Sambi, etc. la liste des abus et des malversations de plusieurs natures, serait longue à énumérer, sous l’ère du président Sambi.
Pourtant…

Pourtant, tous ces faits avérés, qui se sont déroulés, il n’y a pas si longtemps dans notre pays, ne sauraient aucunement justifier que l’on jette Sambi aux chiens et qu’on l’abandonne dans son triste sort, au risque de sa propre vie qui, aux dires des uns et des autres, serait fortement menacée.

Azali et les siens ont ouvert largement une porte qui était légèrement entre-ouverte par le système Sambi, avec comme ministre de la Justice, Madi Ali qui eut à goûter à son tour, les délices de nos inhumaines prisons.
En faisant subir à l’ancien président Sambi, ce qu’aucun président comorien n’a connu auparavant, c’est-à-dire, être emmuré sans le moindre jugement, laissera des traces profondes dans l’histoire politique de notre pays ; des traces qui ne seront pas prêtes de s’effacer.
Le régime dictatorial d’Azali et compagnie, est en train, par sa haine viscérale vouée à tous celles et ceux qui refusent de faire allégeance, de créer une jurisprudence en matière de règlement de compte qui se transmettra de famille en famille, de fils en fils, de village à village et d’une île à l’autre.

Serait-ce l’émergence égrenée par les Azalilologues, à longueur de journée ? Cultiver la haine entre les comoriens que nous sommes et semer la graine de celle-ci comme legs aux générations futures ? Un vrai musulman, peut-il agir et répondre par la haine, le mal par le mal, quand bien même en a-t-il été victime ?
Notre pays est en train d’emprunter une dangereuse pente qui risque de nous faire tous plonger dans des ténébreux chaos dont Dieu seul sait la profondeur.

J’en appelle au brin d’humanité qui resterait à Azali, sa famille et ses « adorateurs », afin qu’ils arrêtent le massacre avant qu’il ne soit trop tard. Adhérant à l’adage selon lequel « mieux vaut tard que jamais », pensez à Sambi, en sa qualité de père, d’ancien président, ou d’homme tout court. Ne faites pas à autrui, fut-il votre ennemi, ce que vous n’aimeriez pas qu’on vous fasse subir.
Il n’y avait pas plus fort et plus craint qu’Ahmed Abdallah Abderemane, dans l’histoire politique de notre pays, Sadam Houssein, Kadafi, Housni Mubarak, Omar El Bechir et tant bien d’autres ailleurs, et pourtant…

Courou Courou

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2 commentaires sur Testament politique

  1. Quoiqu’il advienne, le reste du peuple comorien après Azali aura une forte travail à accomplir puisque juger Azali et ses compagnons sera une priorité.

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