En ce moment

Tout comprendre pourquoi le pic de la dictature d’Azali a viré au rouge sans que cela puisse provoquer sa chute

Congrès de la diaspora : tous étaient invités sauf une révolution des mentalités.

De Lyon à Dakar, à force de vouloir décrire les résolutions des deux congres, c’est tout comprendre pourquoi le pic de la dictature d’Azali a viré au rouge sans que cela puisse provoquer sa chute.

Pour quelles raisons les comoriens doivent ils se battre pour le départ d’Azali au péril de leurs vies ? Qu’attendait-on d’un congrès en ce temps de crise ? Nul ne doute, On me dira que le salut du pays passe par le départ du dictateur Azali. Je rétorque aux congressistes de notre valeureuse diaspora que c’est surtout le passage vers une nouvelle ère politique qui s’impose. Celle ou l’esprit révolutionnaire m’interdise de confier la clef du pays à un gouvernent de transition sans que je sache la couleur et quelle sera la suite de sa mission.

C’est ce point 3 des résolutions du congrès de Dakar qui suscite plus d’interrogations. Je cite « une appel à l’union de l’opposition, CNT, M17, NEM et à toutes les forces de l’opposition à former un gouvernement de transition sous 30 jours. Hélas, de toute évidence, le péché original de cette diaspora c’est d’ignorer que le peuple comorien fait face à un serpent à deux têtes. Sans une feuille de route de l’après Azali, le risque couru c’est de ne couper qu’une seule tête. Sommes-nous toujours obligés d’en caresser l’autre de la paume de la main en guise de consolation ?

En effet, j’ai voulu croire que la diaspora du Sénégal par sa proximité avec l’Egypte, le Soudan et l’Algérie ne va pas se laisser éborgner.

-Au soudan tout est parti de la cherté du prix du pain. L’armé en a profité pour renverser Omar el bechir. A son tour, la répression de ceux qui ont pris le pouvoir au nom du peuple a pris le dessus pour éloigner toute perspective pour le changement.

-En Egypte la protestation sous l’impulsion du mouvement tamarod a abouti à l’éviction de Mohamed Morsi. Les égyptiens qui ont cru à une deuxième révolution après la chute de Moubarak vont vite déchanter. Au final, la joie était de courte durée d’autant que ceux qui ont osé manifester contre la nouvelle dictature du général al Sisi ont tous péris sous les balles.

-Même scène de liesse en Algérie après la chute de Bouteflika. Le but des algériens fut ce le triomphe de l’hégémonie du général Ahmed Gaid Salah ? Tous les leaders de la contestation qui a renversé Bouteflika sont emprisonnés par ce général.

C’est pour ainsi dire aux honorables congressistes qu’il ne suffit pas d’implorer un gouvernement de transition.

1°) il faut fixer les critères (probité, incorruptibilité) pour arrêter le choix de ceux qui seront rigoureusement sélectionnés pour conduire cette transition.

2°) fixer la ligne idéologique pour que tout le monde en soit fixé en quoi cela tienne.

Absolument! je suis confiant qu’il n y a qu’un seul moyen pour faire chuter ce régime dictatorial. RAFSANJANI jouit d’une bonne réputation au sein des masses populaires. Suivit d’ARM. Sous l’égide de la diaspora, avec l’aide d’autres intellectuels vêtus d’intégrité et de droiture, Il pourrait contribuer à élaborer une nouvelle constitution à défendre dans la rue. Bref le passage vers un nouveau système politique.

Chers compagnons de la diaspora ! Luttons contre toute forme de dictature d’où quelle vienne.

Pour que la revendication d’un DAWULA YA HAKI ait pignon sur rue, il nous faut une espace publique pour le débat démocratique. (Sic l’ébauche de ma plaidoirie pour un congre virtuel qui à force de permettre a nos intellectuels de débattre et dégager les grandes lignes politiques)

Enfin si j’étais un des congressistes, ma priorité c’est de m’adresser à nos politiciens sans mettre des gants pour faire tomber les masques. Je n’aurais cesse de leurs dire que votre corruption politique est le coronavirus qui a infecté notre démocratie. Un virus endémique qu’il faut éradiquer par la mise en quarantaine de ceux d’entre vous qui sont infecté, et ceux qui leurs ont donné un coup de main. Pas question qu’ils retournent au pouvoir.

Par Cap Patrie

Comoresinfos est un média qui a vu le jour en avril 2012 et qui depuis lors, prône l'indépendance éditoriale. Notre ferme croyance en l'information de qualité, libre de toute influence, reste un pilier essentiel pour soutenir le fonctionnement démocratique.

Soyez le premier à réagir

Réagissez à cet article

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


error: Content is protected !!