Qu’Israël cesse ses assassinats ciblés et qu’il lève le bouclage de la bande de Gaza, voilà ce qu’exige le Hamas pour mettre un terme à ses tirs sur le sud du pays. Deux demandes dont on voit mal cependant comment elles pourraient être acceptées par Israël. Les assassinats ciblés sont en effet jugés stratégiques par l’armée israélienne qui n’a cessé d’y avoir recours au fil des années, surtout à partir de la seconde intifada. L’importance de ce mode opératoire, qui théoriquement permet de limiter les dommages collatéraux (les 14 morts accompagnant l’assassinat de Salah Shehadeh, en juillet 2002, étant une preuve parmi beaucoup d’autres du contraire) a même été renforcée par le retrait israélien de 2005 et l’absence de troupes prépositionnées à l’intérieur de l’enclave.
Quant au blocus qui pèse sur Gaza (lire ici un rapport d’OCHA publié pour le cinquième anniversaire de sa mise en place) et dont on rappelle les principaux aspects: les limitations des importations, la réduction des exportations quasiment au néant, la réduction de la zone de pêche accordée aux Palestiniens, l’interdiction des liaisons maritimes ou aériennes, l’impossibilité d’accéder à la Cisjordanie, tout laisse à penser qu’il pourra au mieux être ponctuellement desserré mais sans être remis en cause.
Ce carcan sans guère d’équivalent dans le monde empêche toute forme de développement économique dans une zone surpeuplée et déjà confrontée à une dégradation de l’environnement, à commencer par l’approvisionnement en eau.
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