En ce moment

[Tribune]. La peine de mort dans tous ses états

Électrocution, fusillade, pendaison, injection létale… Souvent appelée peine capitale, la peine de mort varie d’un pays à l’autre. Il consiste à exécuter une personne reconnue coupable de crime capital. Peut-on infliger la peine de mort à une personne en dehors de tout procès judiciaire? Absolument pas. Et pourtant, c’est le cas de Sambi qui, sans être jugé, est condamné à mourir.

Ce n’est pas par injection létale ou la chaise électrique que le répugnant dictateur Azali compte exécuter son opposant emblématique. Il vient juste de donner ordre de lui refuser des soins et c’est jusqu’à ce que la mort s’en suive.

Que la justice soit transformée en une composante de la guillotine, on entend tous les jours l’indignation de la communauté internationale sans que cela fasse grand-chose. Que les injustices continuent son pèlerinage au prétoire, d’autant que la vénération excessif du chef compose les peines à infliger aux opposants politiques, cela nous invite davantage à être solidaires à ceux qui sont persécutés, parmi lesquels sambi qui se bat entre la vie et la mort. Existe-t-il une différence entre une personne qui attend son exécution dans le couloir de la mort et celui qui est privée des soins dont il a besoin pour sa survie ? Dans la mesure où dans les deux cas l’autorité judiciaire va ôter la vie d’une personne, l’objectif de donner la mort est de mise même si les méthodes de la provoquer sont différents.

En effet, tout le monde s’accorde à dire que la détention provisoire de sambi ne devrait pas en aucun cas excéder 8 mois. Victime d’un acharnement judiciaire, Sambi risque de mourir en prison par manque de soins appropriés. Quelque soit l’enfumage, cela s’apparente exactement à une exécution extrajudiciaire.

C’est ce même état d’esprit qui a animé le haut commissariat des nations unis pour les droits de l’homme , réunissant des experts en la matière, afin de se doter d’ un instrument international pour la prévention des exécutions extrajudiciaires, arbitraires et sommaires. Dans sa résolution 1992/72, il s’est fixé pour objectif de sévir contre les gouvernements qui par acte ou omission porte atteinte au droit à la vie. Puis je en dire autant pour que le gouvernement du dictateur azali sache que le droit à la vie à un caractère universel ?

En outre, on ne peut pas le nier, seuls des résultats d’analyse médicale effectuée dans un laboratoire international indépendant nous convaincront que l’ex président Sambi n’est plus en danger. Priver une personne de bénéficier des soins n’est t-il pas une violation flagrante du droit à la vie ?

Un pseudo expertise médical

Le procureur est un corrompu notoire. Comment le serait autrement le médecin que le parquet a requis et dont son nom est associé à ceux qui ne dorment pas la nuit car leurs yeux sont foudroyés par la popularité de sambi.

Il fallait bien s’insurger contre cette justice inique à l’égard de Sambi. D’autant que le juge d’instruction avec ses agitations aussi impudique que révoltante, déchaîne son acharnement à son encontre. Il est donc peu probable qu’un médecin choisi par ce juge va porter secours à une personne déjà condamné à mourir aux mépris des normes de droit.

C’est au vu de ce pseudo contre expertise que le procureur affirme que « Sambi ne présente pas de signe pouvant mettre en jeu le pronostic vital immédiat ». Et sil meurt ? Personne ne dira pas le contraire qu’il aurait pu être sauvé.

Monsieur le procureur, vous ne saurez pas nous dire qu’une enquête indépendante ne pourrait pas disculper Sambi. Si bien que seuls les morts osent espérer que la justice va étaler un jour la vérité qui leur disculperait alors que de leur vivant elle à été partiale et parti pris pour ôter injustement leurs vies.

Voila comment en dehors de tout procès, le dictateur Azali procède à l’exécution de Sambi. Il est sur le point de commettre un crime hors norme mais parfait, en ce sens que ça lui permettrait de ne pas passer pour un tueur auprès de l’opinion publique et surtout internationale.

Par Cap Patrie

Comoresinfos est un média qui a vu le jour en avril 2012 et qui depuis lors, prône l'indépendance éditoriale. Notre ferme croyance en l'information de qualité, libre de toute influence, reste un pilier essentiel pour soutenir le fonctionnement démocratique.

2 commentaires sur [Tribune]. La peine de mort dans tous ses états

  1. Vous vous cachez chez mcolo , de part vos propos vous avez très peu d’estime pour lui alors qu’il vous en a donné beaucoup. Il faut dire que l’ingratitude est une culture pour certains.
    On en a que faire de vos écrits, rentrez chez vous, manifester contre ce régime si vous êtes vraiment contre, mais ne restez pas chez mcolo à vous engraissez avec son système et tenir des propos méprisant à son encontre. Ingrats, hypochlorites

    • T’es trop pathétique toi mmaorais mla landa, un être épris de libertés n’a pas forcement besoin de rentrez chez lui pour manifester , partout où il se trouve il a le droit de le faire , pauvre naze . Le mort vivant et ses voyous sont aux abois et Sambi est devenu leur cauchemard , en tout cas le 26 mai 2021 approche , le rendez vous national et on verra bien si vraiment ce mort vivant azali est invincible et immortel, qu’il garde bien ses couilles atteint de prostate pour le 26 mai 2021.

Réagissez à cet article

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


error: Content is protected !!