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Un mahorais candidat aux présidentielles comoriennes de 2016

487847_613085768718274_1476325035_nVoila une nouvelle qui va sans doute faire mouche dans les milieux politiques comoriens. Le journal France Mayotte Matin vient de publier un article intitulé « Hakim Ali Said Birguera la présidence des Comores en 2016 ». Hakim n’est autre que notre confrère mahorais de la télévision publique Mayotte première. Une candidature qui vient relancer le débat sur la possibilité pour Mayotte de présider le pays comme l’ont déjà fait les trois autres îles de l’archipel des Comores en vertu du principe de la présidence tournante.

Cette nouvelle parue au journal France Mayotte Matin va sans doute faire marrer certains, mais d’autres vont se lancer dans une réflexion profonde. Dans ce journal, Hakim Ali Said, un journaliste mahorais devenu homme politique se déclare candidat pour les élections présidentielles de 2016 en Union des Comores. Et contrairement à ce qu’on pourrait croire, Hakim se présente aux élections en tant que mahorais.

Le journaliste met en avant le principe de la présidence tournante. Le présentateur vedette de Mayotte Première évoque un comité qui se crée autour de cette cause. Et «avant le 6 juillet 2013, ce comité déposera un recours pour le respect de la constitution comorienne au sujet de la présidence tournante de l’Union des Comores. Recours auprès de la cour constitutionnelle des Comores à Moroni, mais aussi auprès de l’Union Africaine, la Ligue Arabe et les Nations Unies. Objectif, permettre à un natif de Mayotte de présider à la destinée de l’Union des Comores à partir de 2016 comme le veut la constitution comorienne ».

Et ce ne sont pas les arguments qui manquent à Hakim pour justifier sa candidature. Il dit vouloir régler « définitivement » le contentieux Franco-comorien sur l’île de Mayotte. Un contentieux vieux de 38 ans. « Depuis plus d’un quart de siècle, les autorités comoriennes successives condamnent chaque année, la France et les mahorais sur la question de l’appartenance de Mayotte à la république française. Malgré toutes ces condamnations, rien ne change, les discours permettent d’amuser les galeries … », martèle le journaliste qui s’est lancé dans la politique depuis quelques années.

Cette candidature intervient alors qu’en Grande-Comore, tous les ténors se positionnent après la tournante mohélienne du Dr Ikililou. La cour constitutionnelle aura donc la lourde responsabilité de départager les deux îles. Mais Hakim anticipe. «Un non de la cour constitutionnelle discréditeraient désormais toutes les condamnations de la France par les Comores sur la question de Mayotte. Et si la cour décide d’organiser l’élection avec les seuls natifs de Mayotte, de nombreuses personnalités politiques dont des conseillers généraux en exercice se disent prêts à relever le défi, convaincus eux aussi qu’un mahorais à la tête de l’Union des Comores servirait plus les intérêts des 3 îles et ceux de Mayotte », indique un candidat malheureux des dernières législatives à Mayotte.

A Mayotte où justement cette annonce fait trembler certains, l’élite n’hésite pas à considérer cette candidature comme une mise en danger de la départementalisation de cette île comorienne sous administration française.

Ahmed Abdallah Mguéni (HZK-Presse)

 

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