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Un revers de plus qui annonce l’échec final de Msaidié !

Un post en forme d’article sur le mur de Msaidié annonce ce que nous savions depuis des lustres : le vote de la diaspora n’aura pas lieu… Voilà une preuve supplémentaire que notre homme se donne des objectifs mais n’a aucune maîtrise des moyens de ceux-ci. Pareil quand il claironne l’impossibilité de la candidature à l’élection présidentielle d’A.A.M.Sambi en 2016 fondée du point de vue légal et politique, on ne peut aucunement douter du fait que Msaidié ne dispose guère des moyens de ses ambitions…

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Jusque-là tout va bien ! Mais là où le bas blesse, c’est la tentative malheureuse de Msaidié de se tailler le beau rôle dans cette affaire. Vous aurez remarqué que les voix contradictoires comme la mienne sont exclues du débat sur le mur de Msaidié. Il n’y a que les partisans de ce dernier qui aient droit aux commentaires. Mais celui qui est chargé de promouvoir l’information affiche de cette façon son archaïsme ; à l’ère du numérique, ces genres de méthodes sont surannées pour étouffer, dénaturer le débat.

Pour revenir sur le vif du sujet, Msaidié parle d’échec assumé, promet d’éclairer sur les responsabilités des uns et des autres dans ce qu’il appelle « bataille perdue ». Il se hasarde dans une explication insufflée sans doute par son camp en la personne de son neveu qui croit posséder la science infuse. Il y évoque la frilosité des politiques comoriens à l’égard du vote de la diaspora dominée par une forte sensibilité du monde privé, rebelle de son point de vue aux méthodes politiques clientélistes en cours chez nous. Son cousin avait l’air de parler d’un vote « intelligent » des comoriens de France en opposition au vote « naïf » et « opportuniste » de l’intérieur… Une vision simpliste, qui n’engage que Mahamoud Ibrahim et ses acolytes, au demeurant insultante à l’égard du génie des comoriens de l’intérieur. Nul doute que ces derniers ont acquis au fil des années une forme d’intelligence insoupçonnée sur tel ou tel sujet, par exemple à faire la différence entre Msaidié et A.A.M.Sambi.

Comme vous pouvez le remarquez, le cousin a pris congé dans la toile. C’est sans doute pour se consacrer à une mission noble, et j’imagine sans en avoir une certitude pleine, pour travailler à la mise en place de ce dossier, qui est finalement mué en VOTE DES COMORIENS DE FRANCE… Ces éminences grises autour de Msaidié, en d’autres temps apôtres de la légalité, ont curieusement fait la sourde oreille face aux critiques de non constitutionnalité d’un VOTE DES COMORIENS DE FRANCE qui introduit une discrimination manifeste dans la mise en œuvre de la loi sur le vote des comoriens à l’étranger…

Les motivations de ce VOTE DES COMORIENS DE FRANCE, le bébé de Msaidié et d’Ikililou par emprunt n’étaient pas saines et les moyens n’étaient pas au rendez-vous. Un débat vif sur le vote des comoriens de l’étranger, à l’initiative des amis de Msaidié, suivi d’une pétition réclamant ce vote a déchiré la toile. A l’occasion, il a été démontré que personne ne pouvait s’opposer à ce que des comoriens puissent participer à la vie politique de leur pays où qu’ils soient, mais que les conditions n’étaient pas réunies.

Le vote des comoriens à l’étranger pose en effet un certain de problèmes que Msaidié et ses adeptes s’apprêtaient à passer outre par la nouvelle formule VOTE DES COMORIENS DE FRANCE qui n’existe pas dans la loi. Quelles sont les garanties matérielles, de transparence et d’égalité d’un scrutin censé se dérouler en une multitude de points dans le monde parfois à plusieurs dizaines de kilomètres loin du territoire national ? Rien n’a été dit non plus sur le vote de plusieurs dizaines de milliers des comoriens des autres îles installés à Mayotte qui seraient sentis frustrés et discriminés. Est-ce un vote à l’étranger ? Ce serait bien de connaître la position du gouvernement sur la question et de celle de la tête pensante de Msaidié, son neuveu… qui travaille quelque part dans un laboratoire.

C’est à cause de tous ces obstacles que tout le monde savait que le vote des comoriens de l’étranger en 2016 sur lequel Msaidé avait pompeusement bâti son action au ministère de l’Intérieur allait aboutir à ce fiasco retentissant. Le VOTE DES COMORIENS DE FRANCE n’est pas le vote des comoriens de l’étranger, et pour le rendre effectif, il fallait retoucher la loi. Et c’est à ce niveau que celui qui parle trop vite, qui ignore la loi, a été rattrapé par la réalité… Qui n’a pas entendu parler du projet de loi retiré in extrémis par le gouvernement dont Msaidié est Ministre de l’intérieur, de l’information et porte-parole ? C’est l’échec de cette nouvelle loi électorale pour un gouvernement, se disant pourtant majoritaire à l’Assemblée Nationale qui devait porter ce VOTE DES COMORIENS DE FRANCE entre autres… Inutile de revenir sur les péripéties qui ont conduit au retrait et à l’échec de la loi…

On doit seulement retenir que le Ministère de l’intérieur a vainement tenté de procéder par circulaire et décret afin de rendre effectif ce VOTE DES COMORIENS DE FRANCE pour satisfaire ses amis de France, en dépit des critiques émises sur l’absence de garanties de transparence et de respect des procédures. Mais une nouvelle requête à la CC pour inconstitutionnalité d’une telle démarche consistant à traiter des matières constitutionnelles par décret, par circulaire ministériel par un pouvoir qui surfe en permanence dans la violation de la constitution a eu raison de la volonté d’organiser le VOTE DES COMORIENS DE France coûte que coûte.

Msaidié est amer aujourd’hui ! Et il a raison de l’être mais pas pour les raisons qu’il affiche toujours… La vocation de défenseur de droit de vote des comoriens de l’étranger, qui devient de façon discriminatoire, LE VOTE DES COMORIENS DE France, ne peut être parée de bonnes intentions. Msaidié aurait d’abord fait la preuve du respect de la volonté du peuple, de l’expression de celle-ci à l’intérieur du pays avant de vouloir le faire en dehors de nos frontières. Sans doute a-t-il cédé à la tentation d’aller chercher un vote intelligent en France comme il l’a l’air de le dire dans son article. Alors que la CC des Comores se dit « incompétente » sur la lecture de l’article 13, renvoyant la question à une matière constitutionnelle, comme relevant du peuple ou de ses représentants, voilà que cet individu a tranché depuis des mois au nom du peuple en faveur d’une interprétation insulaire du dit article… Voilà que cet individu s’arroge le droit dans une confusion de rôle digne d’un ministre d’Ikililou à parler au nom d’une institution indépendante en déclarant inconstitutionnelle voire même irrecevable la candidature d’un comorien avant que la CC lui donne une gifle en parlant du caractère plutôt « prématuré » de celle-ci.

Ce n’est donc pas l’amertume d’un homme qui n’a pas réussi à généraliser l’expression de la volonté populaire. Aux Comores, Msaidié ne parle pas aux comoriens. Son unique élu à l’Assemblée Nationale a été choisi pour sa barbe, son autorité morale personnelle perdue depuis qu’il a patronné le coup de force 4 avrildernier en autorisant les militaires à faire irruption dans le sanctuaire du peuple. Sa déception ne peut non plus venir de ce qu’il croit à propos du VOTE DES COMORIENS DE FRANCE, le mythe du VOTE INTELLIGENT qui serait défavorable à SAMBI. C’est une demi-vérité qui n’a de consistance que chez ceux qui évoluent dans le microcosme politique de Msaidié… Tout le monde sait que l’électorat comorien de France serait très largement favorable à A.A.M.Sambi dont la personnalité fédère des comoriens de toutes les îles, le parti rassemble des gens, dispose des structures, des relais, vient d’enregistrer des ralliements d’autres formations politiques dans l’hexagone…

D’où vient la déception de Msaidié dans cette affaire ? Voiler la loi sur le VOTE DES COMORIENS A L’ETRANGER, organiser de façon discriminatoire un VOTE DES COMORIENS DE FRANCE à coups de circulaires, de décrets ministériels ne pouvait obéir qu’à une intention malsaine. Msaidié, et la frange du pouvoir qu’il représente cherchaient à tout prix à se servir de ce VOTE DES COMORIENS DE FRANCE comme variable d’ajustement. En voulant coûte que coûte organiser un vote en France dans les conditions de non transparence, décriées par les formations politiques, ils s’apprêtaient le cas échéant à manipuler les chiffres depuis la France pour changer le sens du scrutin ou casser net le processus électoral ; c’est l’ultime recours caché pour empêcher le futur élu du peuple A.A.M.Sambi de reprendre les commandes du pays le 26 mai 2016. L’intention diabolique était là, mais les moyens pour la concrétiser font défaut à celui qui pense que pour gouverner un pays, on peut marginaliser la volonté de son peuple, ignorer la loi et se fier à sa seule volonté, à sa puissance individuelle….

Le pouvoir Ikililou ne gagnera pas contre la loi, contre le peuple ! Msaidié a échoué dans ce dossier en voulant tricher avec les comoriens, avec la loi. De même au sujet de la candidature d’A.A.M.Sambi à l’élection présidentielle de 2016, il échouera sans coup férir… Msaïdié a la loi et le peuple contre lui ! Voilà le vrai sens que l’on peut donner à cet aveu d’échec de Msaidié dans cette affaire…

AHMED Bourhane

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