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Usurpation de fonction ou tentative délibérée de la direction d’étouffer un mouvement de grève à l’hôpital El-Maarouf ?

El-Maarouf malade de ses contractuels. Usurpation de fonction ou tentative délibérée de la direction d’étouffer un mouvement de grève à l’hôpital El-Maarouf ? La vérité se situe entre les deux.

Alors que les camions, les grues et les manoeuvres sont à la tâche pour sortir des fonds baptismaux les nouveaux bâtiments du futur centre hospitalier universitaire, le feu couve à El-Maarouf entre une partie du personnel (contractuels) et la direction.

Lors d’une conférence de presse ce matin du jeudi 13 Août le chargé de communication du Centre Hospitalier National d’El-Maarouf Mahamoud Abdallah a essayé de déminer maladroitement la bombe Rahamata Said du nom de la contractuelle licenciée pour faute grave(voir notre page).
Entre des absences répétées selon la décision de licenciement et une usurpation de fonction le sort de l’impetieuse contractuelle a vite été scellé. Suite à une réunion tenue il y a de cela 2 semaines il a été convenu que toute revendication n’emanant pas des syndicats des fonctionnaires et des contractuels peut ouvrir à l’encontre des initiateurs des mesures disciplinaires, Rahamata Said aurait donc enfreint à cette sacro-sainte règle de la toute-puissance direction. Leader de la contestation des contractuels qui demandent le versement de la prime promise par le chef de l’État au personnel médical qui fait face à la pandémie Covid-19, la sage-femme aurait usurpé la fonction de présidente du syndicat des contractuels pour envoyer une lettre au directeur de l’hôpital lequel l’a rejeté par le motif qu’elle ne représente pas sa corporation laquelle n’a plus de bureau depuis que le dernier a été dissout comme l’a reconnu le chargé de communication. Chose bizarre dans la décision de licenciement il est mentionné nul part de cette usurpation de fonction qui est à notre avis plus grave sur le plan moral et du droit que les 3 absences. Si l’intéressée accepte qu’elle lui arrivait de s’absenter comme tant d’autres elle se justifie par son état de santé (début de grossesse). Son erreur était de croire à la bonté de l’homme et de ne pas avoir saisi les autorités compétentes pour les signifier de ses absences. Cette situation appelle d’ailleurs à une réflexion globale sur le statut des contractuels et de leur droit. Comment un contractuel peut faire jusqu’à 6 ans ou plus avec un statut de contrat à durée déterminée (cdd) alors que le code du travail lui garantit certains droits. L’article 35 stipule clairement que  » lorsqu’un CDD est renouvelé plus d’une fois et que l’employeur continu d’employer le salarié celui-ci est réputé avoir été conclu à durée indéterminée  » donc la résiliation d’un contrat à durée indéterminée est subordonnée à un préavis notifié par écrit article 48. A vu de la situation d’El-Maarouf ou les absences sont chronique la sanction contre la frondeuse semble disproportionnée et cache d’autres visées inavouables. Prompt à prendre des sanctions la direction oublie parfois ses devoirs envers les contractuels pourtant stipulés dans le contrat de travail notamment le congé payé que Moustakim Ahamada contractuel au caisse principale dit qu’ils n’ont jamais vu la couleur de cet argent reconnaît-il même si il se désolidarise de sa consœur. Il accuse d’avoir pris une initiative personnelle sans consulter la base pour lui la vingtaine de contractuels qui constituent le noyau dur des contestataires ne pas représentatif du corps d’employés en question. La fissuration des mouvements syndicaux est une méthode bien connue des employeurs pour noyer toute revendication. Dans sa communication Mahamoud Abdallah a reconnu que la grossesse de Rahamata Said a été considérée comme circonstance atténuante mais, dans la décision finale celle-ci est reprise comme motif de licenciement. La direction dit vouloir privilégier le dialogue avec le pouvoir sur les droits de ses employés mais, sanctionné avec célérité ses salariés. Cacophonie.
Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage.

Hayba Fm

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