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Violences faites aux enfants : Des violeurs courent les rues à Ndzuani

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Viol et jujstice. La responsable du Service d’écoute et de prise en charge des enfants victimes de maltraitance de l’île Ndzuani, Fatima Bacar, se bat pour faire revenir la justice sur ses décisions de mise en liberté provisoire moyennant cautions des deux individus impliqués dans des viols pour enfants.

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La responsable du Service d’écoute et de prise en charge des enfants victimes de maltraitance de l’île Ndzuani, Fatima Bacar, est, une nouvelle fois, montée au créneau pour dénoncer des cas de libération par la justice de l’île, qui seraient accordés à des violeurs d’enfants. Se confiant à Al-watwan, elle a relaté deux affaires récentes tout aussi poignantes l’une comme l’autre, et espère  faire revenir la justice sur ses décisions de mise en liberté provisoire moyennant cautions des deux individus impliqués.

Il est vrai que les actes commis laissent pantois. Selon Fatima Bacar, le 28 octobre dernier, un certain Anliane Ahmed, un quadragénaire originaire de Dzindri mais marié à Pomoni, aurait abusé d’une fillette de 3 ans, sa voisine. Le lendemain, l’homme est attrapé par la justice et conduit en prison.

Mais le 7 novembre, soit moins de deux semaines plus tard, le père de la victime remarque dans le même bus qu’il prend la présence du présumé violeur de son enfant, qui rentre pénard chez lui. C’est alors qu’il contacte la responsable du Service d’écoute et décide d’aller en savoir plus auprès de la justice sur cette libération prématurée et pourquoi le Service d’écoute n’en a pas été informé.

“Le juge qui instruisait a reconnu que c’était une erreur de n’avoir pas informé le Service d’écoute de sa décision. Il  nous a ensuite répondu qu’il avait reçu un certificat médical indiquant que l’homme est souffrant et l’a donc libéré. Mais, sur notre insistance, il a fini pour nous déclarer qu’il n’était d’ailleurs pas prouvé que la fille en question avait  été violée et qu’il aurait fallu la soumettre à une contre-expertise médicale.

Et pourtant je peux vous dire que cette enfant a été examinée par les médecins du poste de santé de Pomoni et a même reçu plusieurs points de suture au niveau de l’appareil génital”, raconte Fatima Bacar. “La famille de la victime craint qu’à l’heure actuelle, l’homme ne se soit déjà pas enfui vers Mayotte”, ajouta-t-elle.

Le cas de libération prématurée a été également appliquée, selon la responsable du Service d’écoute, en faveur d’un dénommé Trougoumé, 23 ans et originaire de Mjimvia. Conduit en prison le 15 septembre dernier pour avoir violé une fille de 11 ans, il n’y aurait séjourné que quelques jours.  Là encore, la famille de la victime met la pression sur le Service d’écoute pour qu’il demande des comptes à la justice.         

Sardou Moussa / Alwatwan

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