En ce moment

Viols sur mineurs : Le parquet du palais de Moroni marque contre son camp

Le 6 juillet dernier, le chef de l’État Azali Assoumani a déclaré vouloir mettre fin aux violences faites aux enfants et aux femmes. Il n’a fallu que quelques jours pour que la chambre d’accusation de Moroni réduise à néant la déclaration faite par Azali Assoumani le jour de l’indépendance.
En effet, présidée par Omar Ben Ali, la chambre d’accusation libérera le présumé violeur de son élève, une fillette de 12 ans, en échange de quelques billets d’argent comme caution , en tout 1 500 000 francs soit 3000 euros. Le juge Omar poussera sa générosité jusqu’à proposer au Foundi de payer par tranches. Ce qui provoqua un gros scandale dans un contexte où quasiment tous les jours, il était question de viols de très jeunes enfants, voire d’une vache.

En voyant la colère augmenter, on fit rechercher le malheureux foundi pour qu’il retourne en prison en attendant son jugement. Jusqu’à l’heure où nous livrons ces quelques lignes, il n’a pas été retrouvé malgré un mandat d’arrêt lancé à son encontre.

Me Fahmi Said Ibrahim, comme beaucoup d’autres comoriens, montrera sa désolation à la télévision nationale. Il a désapprouvé la décision da la chambre d’accusation. Mais en réalité, qui est cette personne qui ne serait pas choquée par la libération d’une personne qui aurait abusé d’une fillette de 12 ans?
Depuis, il est dans le viseur du parquet de Moroni. Pour se ridiculiser, le procureur général demandera le 20 juillet dernier au bâtonnier du conseil de l’ordre des avocats de Moroni dont son mandat a expiré et refuse d’organiser des élections d << infliger des sanction disciplinaires sévères >> à Me Fahmi Said Ibrahim pour avoir montré publiquement son desacord à la décision de la chambre d’accusation. Ce qui bien évidemment prouve que les déclarations du chef de l’État n’ont aucune importance aux yeux du parquet général.

Au nom de toutes les filles violées ou agressées sexuellement, Me Fahmi Said Ibrahim mérite notre soutien.

Ali Mbaé

Comoresinfos est un média qui a vu le jour en avril 2012 et qui depuis lors, prône l'indépendance éditoriale. Notre ferme croyance en l'information de qualité, libre de toute influence, reste un pilier essentiel pour soutenir le fonctionnement démocratique.

Soyez le premier à réagir

Réagissez à cet article

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


error: Content is protected !!